demat. pouvez-vous nous réactiver le lien pour le concert. merci par avance pour ce travail remarquable. yanni
Par Anonyme, le 04.09.2025
il s’agissait bien de speed queen et haute tension vient d’être réédité
Par Anonyme, le 03.09.2025
bien connu ce groupe.
élé ment.
Par Anonyme, le 03.09.2025
manifique ! merci monsieur christian decamps
Par Anonyme, le 01.09.2025
boris est un de mes grands regrets,avec pierre haralambon, et plein d'autres .
j'ai eu comme collègue un de s
Par Anonyme, le 29.08.2025
Date de création : 13.02.2019
Dernière mise à jour :
17.08.2025
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Nous sommes en 1974. Heureuse surprise ! En survolant la rubrique disque de Rock&Folk, j’apprends la sortie d’un nouvel album de Castelain « Albéria ».
Je m’empresse de lire la trop courte présentation de l’album (voir l’article ci-dessous). Wouah ! La douche froide !
La critique est acerbe et se termine par l’implacable appréciation « Peut mieux faire ! » (que les chroniqueurs de FranceRock70 qui n’ont jamais eu droit à cette sentence sur leurs bulletins de note lèvent la main).
Apparemment les paroles des chansons ont fortement déplu à ce journaliste. Et quant à la musique, il l’élude quasiment...(un comble pour le chroniqueur d’une revue musicale).
Un peu plus tard, mon disquaire me fera écouter le début de chaque titre d’une face d’« Albéria » (méthode de vente un tantinet rudimentaire...). Ce n’est pas l’idéal pour découvrir un album, mais le son, la voix, les guitares sont là. Ça sonne bien comme du Castelain ! Et je repars donc avec « Albéria » sous le bras.
Ce n’est jamais lors des premières écoutes que je fais attention aux paroles d’une chanson. Mais lorsque je me rends compte que celles-ci me plaisent, de « pas mal » un enregistrement peut devenir « putain, j’adore.. ». Ce sera le cas pour « Albéria », cet album-concept où Castelain, à travers une suite de tableaux, nous raconte la vie d’un personnage prénommé Albert.
Notons au passage que les musiciens du Système Crapoutchik qui l’accompagnent sur ce disque avaient enregistré en 1969 « Aussi loin que je me souvienne », un des premiers albums-concept français qui évoquait déjà l’histoire d’une vie de la naissance à la mort.
Revenons à « Albéria ». Avant même d’extraire le vinyle de sa pochette, on est averti :
Tout au long de cet album, Castelain nous propose simplement un petit miroir où chacun peut parfois se reconnaître lors de telle ou telle étape de sa propre vie.
L’image du miroir où se superposent celui qu’on est, celui qu’on a été et celui qu’on aurait aimé être, Castelain la reprendra l’année suivante dans son splendide double album intitulé d’ailleurs ….. « le miroir ».
La vie d’Albert, c’est un peu la vie à laquelle Castelain a lui-même échappé grâce à la musique.
Et ce n’est pas parce qu’Albert rêve dans sa « Petite auto » qu’il est une pop star « C’est moi l’idole qui fait vibrer vos coeurs…Et si tu veux vraiment faire mon bonheur « redis-le-me-le » que j’ai du talent...» qu’il faut en conclure que l’auteur de cet opus est un prétentieux qui méprise celui qui mène une vie plus ordinaire.
D’ailleurs dans le premier titre « La naissance », c’est sa propre naissance un 20 décembre 46 par moins vingt degrés centigrades qu’il raconte. De même le texte humoristique mais plein de tendresse qui décrit « La communion » d’Albert est probablement autobiographique tellement elle semble avoir été vécue.
Bien que non créditée comme choriste sur la pochette, on reconnaît Jeanne-Marie Sens incarnant avec délicatesse « Elisabeth » le grand amour d’Albert dans un titre couronné de magnifiques harmonies vocales.
De plage en plage, les arrangements se renouvellent sans cesse, chaque chanson a son univers. Par moments jaillissent de nouveaux instruments, des solos inspirés, des fulgurances, des passages planants… C’est ce que le journaleux de R&F appelle « l’emballage sonore » !
Oublions !
Après un tel disque il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Castelain sera très sollicité par la profession et on le retrouvera comme guitariste, auteur, compositeur, arrangeur et/ou producteur sur de multiples productions (Christine Corda, Jeanne-Marie Sens, Ganaël, Denis Pépin, Nicoletta, Patricia Lay, Françoise Hardy, Emmanuel Booz , Maxime Piolot et bien d’autres…..).
Retour à Albéria :
Bien que tout soit suggéré et que rien ne soit clairement dit, on peut imaginer que dans le dernier titre, « Dernières impressions », Albert nous parle étant quelques mètres sous terre dans une ambiance très feu-follet « ...j’ai des amis et on se retrouve la nuit… et on rit...je danse comme un enfant... ». Etait-ce une raison supplémentaire pour affirmer comme le journaliste de Rock&Folk qu’un malaise général se dégage des paroles de ce disque de Castelain ?
Il est temps de vous faire une opinion maintenant : Jean-Pierre Castelain serait-il ce musicien prétentieux se moquant d’un pauvre type affublé du même prénom que son père ? Méprise-t-il cet Albert obligé de faire sa communion, puis de pointer et de mener une vie sinistre de petit fonctionnaire ?
Pour vous aider, découvrons ce que nous dit Castelain dans son émouvante chanson autobiographique « Faut rien regretter » de 1983 (album « De bric et de broc ») :
« J'ai grandi dans un p'tit coin du Pas de Calais
Au pied des grands moulins sous le ciel déprimé
Au pays des jours de brume entre les cheminées d'usine
L'accordéon, l'café qui fume
J’allais à l’église tous les dimanche matin
………………………………………………...
Et mon père et ma mère n’avaient pour bien
que l’amour dans leur bonheur misère
………………………………………………….
on cavalait dans les ruines de l’après-guerre
et j’étais bien content d’mon temps sur cette terre…. »
Petit bonus FranceRock70 : sachez qu’en 1976, le groupe Connection (ex New Bluegrass Connection) avait déjà enregistré une chanson autobiographique (mais inédite) de Castelain, « une vie » que l’on peut considérer comme un rappel, un condensé d’«Albéria » dont voici un extrait :
« Mon père travaillait à l’usine
ouvrier courageux qui ne buvait pas
tandis que ma mère comptait dans sa cuisine
les poissons qui lui restaient pour finir le mois... »
Alors, qu’en pensez-vous ? Le journaleux de R&F a-t-il eu la main lourde ? De celui-ci ou du musicien, qui méritait l’annotation « Peut mieux faire » ?
Nous attendons vos commentaires.
Titre en écoute : " Elisabeth "
par CRAPOU
Merci pour ce Castelain que j'apprécie.
Très longtemps que je l'ai pas écouté celui là , merci de le proposer
Super artiste qui mérite vraiment d'être redécouvert
Titis
Très bel album de JP Castelain. Les arrangements sont splendides. Je ne connais pas ce chroniqueur de R & F puisque je ne lisais pas cette revue mais il est clair qu'il n'entendait rien au talent de compositeur et d'arrangeur de Castelain. Déjà essayer de chroniquer un album que l'on n'aime pas défit ma logique mais si c'est en plus pour le descendre mieux vaut laisser sa plume dans son tiroir.
A se demander qui est le plus méprisant?
Super ! Merci beaucoup :)
A. Brice c'est Alain Brice ?
Effectivement un superbe disque.
Comme Makhno l'a si bien dit, je pense qu'un chroniqueur n'est pas la pour descendre un disque s'il n'aime pas il ne chronique pas. On peut ne pas tout aimer dans un album et on le dit. Par contre c'est sur certains rockcritiques n'ont aucun talent.
http://francerock70 .centerblog.net
Rock n’ Folk n’a jamais été la référence du bon goût… mais plutôt un repère de musiciens frustrés qui prenaient plaisir à dicter ce qui était « in » ou pas dans leur microcosme… longtemps j’ai lu ce canard faute de mieux… avec souvent l’envie de mettre une bonne raclée aux chroniqueurs… Heureusement ici nous avons de vrais passionnés et surtout des gens à la culture musicale ouverte et sans œillères… La chronique de Crapou ( bienvenue avec retard) … respire le talent et le respect du aux musiciens. Chapeau aux artistes ( Crapou et bien sûr Castelain ).
Bizarre, bizarre : Hervé Cristiani s'appelait en fait Hervé François René Cristiani. Serait-ce la même personne ?
Le François René Cristiani en question est l'auteur du livre ''BREL, BRASSENS, FERRÉ
trois hommes dans un salon''.
Ceci dit, sa chronique un peu vacharde a eu au moins le mérite d'exister et, sans doute, d'inciter les gens à dépasser celle-ci pour écouter et acheter le disque...enfin je l'espère.
Il me semble en avoir entendu certains morceaux dans 'Les nocturnes'' en 74-75.
Je vais me faire une idée.
Merci
LVA.
merci super
La chronique m'a donne tres envie d'ecouter Merci A+
Oui Cebrisa, il s'agit de Alain Brice qui a également écrit un titre sur l'album suivant de JP Castelain.
D'après internet, François René Cristiani a été notamment directeur du service politique de France Culture. Son principal fait d'armes est, comme tu le dis LVA, son livre sur la fameuse rencontre Brel Brassens Ferré (en tout cas ce n'est assurément pas sa chronique sur Albéria).
Bon, alors c'était peut-être le papa, le papy, le frangin ou un quelconque de la famille d'hervé Cristiani.
une mauvaise critique peu me donner envie d'écouter un disque et inversement. Merci pour cette suite.
R&F a toujours été pour moi une revue "de gare" que je feuilletais en attendant mon train. Et connaissant leurs (non-)goûts, j'évitais les disques pour lesquels ils étaient dithyrambiques)...
Toujours un plaisir cet album...
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